Les investisseurs se ruent sur les pièces en argent
- 13 novembre, 2014 -
- Classé dans Or / Argent
Le métal blanc n’avait pas été aussi peu cher comparé à l’or depuis début 2009. Certaines pièces populaires viennent à manquer.
« Sold out. » Mercredi dernier, les revendeurs officiels de pièces de monnaie américaines se sont retrouvés à sec. La United States Mint – la Monnaie des Etats-Unis – leur a fait savoir qu’il n’y avait plus une seule American Silver Eagle à vendre. L’organisme parle d’une demande « considérable » récemment pour cette pièce d’investissement en argent, qui est l’une des plus populaires au monde.
Entre le 1er et le 5 du mois, l’US Mint avait déjà écoulé 1,26 million d’onces d’American Eagle 2014, soit un peu plus de 39 tonnes : un record en si peu de temps pour cette édition. Si le mois de novembre se poursuivait sur un rythme identique, les ventes totales de ces pièces achetées par les investisseurs du monde entier seraient en hausse de 420 % par rapport à la même période de l’an passé, extrapole HSBC.
Les cours de l’or ont beau chuter, l’argent n’avait pas été aussi peu cher face au métal jaune depuis début 2009. Il faut aujourd’hui 75 onces d’argent pour acheter une once d’or. L’écart a grandi notamment parce que l’argent est également considéré comme un métal industriel, et qu’il a réagi cette année aux craintes d’un ralentissement économique mondial. L’once d’argent baisse ainsi davantage que l’once d’or depuis la fin de l’année 2012, reculant de 48 % alors que l’or a perdu 30 %.
Ces derniers jours, des revendeurs et des distributeurs en Asie et aux Etats-Unis ont indiqué avoir des difficultés à se fournir en outre en pièces d’argent telles que la Feuille d’érable (Canadian Maple Leaf), la pièce officielle du Canada, rapporte Reuters.
Cette poussée de fièvre sur les pièces d’argent, liée à l’accélération de la chute des cours, a pris certaines monnaies par surprise. La demande n’avait pas été aussi impressionnante plus tôt dans l’année, et certains organismes avaient limité leurs frappes, conservant des stocks restreints. Faire repartir la production pourrait donc prendre du temps.
Source : Les Echos.fr