La série Bellovaque à la tête casquée.
- 31 août, 2016 -
- Classé dans Général
Certaines monnaies font tout de suite parler d'elles (mentionnons par exemple un statère de VERCINGETORIX ou un statère des Parisii), pour ce qu'elles représentent ou pour leur graphisme si marquant, véritable chef d'oeuvre de stylisation étrangement contemporaine…
Mais parlons de monnaies moins prestigieuses, en bronze par exemple, souvent mal frappées, mal conservées, finalement mal connues… et très très rares !
La mise à jour d'aujourd'hui renferme un bronze intéressant attribué aux Bellovaques, de la série à la tête casquée (ou série au "profil à la tête diadémée" selon le Nouvel Atlas). Cette série est rare et se divise en deux revers bien distincts ; l'un au pégase et l'autre à l'aigle de face. Mais un rapide pointage dans nos archives montre que cette série est un peu plus complexe qu'il n'y parait au premier regard ;
A – Série au cheval non ailé, avec une ou deux croisette(s) ;
Concernant ce dernier exemplaire, nous précisions dans notre catalogue MONNAIES XV que "Dans le Traité en 1977, S. Scheers avait répertorié trois exemplaires seulement, tous conservés au Cabinet des médailles de la BnF (BN 8476-8478). Trois lieux de trouvaille étaient connus : Corbie dans la Somme, Vendeuil-Caply dans l'Oise et dans les dragages de la Seine à Paris."
B – Série au cheval non ailé, avec ligne d'exergue et annelet entre les jambes ;
Cet bronze provient d'une veille collection allemande et semble sans équivalent pour le revers avec une croisette au-dessus du cheval et un annelet entre les jambes ; cette variante est inédite.
C – Série au cheval ailé ;
Proche de la série au cheval non ailé avec une ou deux croisette(s) au revers, ce bronze correspond au DT. 545.
Nous étions arrivés à la conclusion dans MONNAIES XXV, concernant le n° 725, que la monnaie BN 8476 (reprise pour illustrer le Traité de Gaule Belgique de S. Scheers ainsi que le Nouvel Atlas) avait un pégase avec une faiblesse de frappe au niveau de l'aile, ce qui aurait pu expliquer l'omission de Dardel, graveur du LA TOUR (les photographies du moulage montrent une faiblesse de frappe au niveau de l'aile). Cette conclusion ne semble pas tenir à l'examen du n° 1258 de MONNAIES XV qui ne présente aucun début d'aile au revers !
Un autre type de bronze est à signaler dans cette série, le DT. 544 avec ce même revers associé à un avers d'un style complètement différent, avec une tête à droite dont la chevelure est traitée en grosse mèches. Nous n'avons jamais proposé cette variante à la vente.
D – Série à l'aigle de face ;
Cette série à l'aigle de face correspond au DT. 546, illustré avec le moulage du BnF 6155, lui même utilisé pour illustrer le Traité de Simone Scheers en 1977. Cette monnaie était alors considérée comme unique et sans provenance.
Nous proposons aujourd'hui notre troisième exemplaire, après les deux monnaies de la collection Gendre qui sont indiquées provenir de Vendeuil-Caply. L'examen de ces trois bronzes montre que le revers doit être divisé en deux variantes bien distinctes ;
D.1/ Revers à l'aigle de face, avec la tête à droite.
Ce bronze avec la tête à droite semble être majoritaire, avec le DT. 546 (= BN 6511), le bga_240950 et le bga_398280.
D.2/ Revers à l'aigle de face, avec la tête à gauche.
Ce bronze avec l'aigle à gauche n'avait même pas été remarqué lors de son passage initial en vente sur CGB.FR. Justice lui est désormais rendue !
Conclusion : Notons qu'un examen rapide de ces sept bronzes présentés sur CGB.FR permet de réaliser la rareté de ces monnaies. Le coin de droit semble effectivement être le même pour la quasi totalité de ces monnaies, tous types de revers confondus !
Cet exemple montre qu'il est possible de faire de très intéressantes découvertes en monnaies gauloises, pourtant sur des séries à priori connues et étudiées depuis longtemps… Si vous avez des exemplaires qui permettraient de compléter cette notule, n'hésitez pas à me contacter, nous nous ferons un plaisir de mettre ce blog à jour avec de nouvelles monnaies.