Vocabulaire Numismatique
Vous trouverez ci-après la liste du vocabulaire numismatique classé par ordre alphabétique et accompagné de sa définition :
Le vocabulaire numismatique, les définitions :
A
Alliage : Mélange de plusieurs métaux obtenu par fusion de ces derniers.
Aloi : (voir définition de « titre »)
Anépigraphe : Pièce de monnaie ne comportant pas de légende sur sa surface.
Antiques (monnaies) : Monnaies émises avant la chute de l’Empire Romain (Monnaies anciennes Grecques, Monnaies Byzantines, Monnaies Gauloises, Monnaies Romaines).
Antoninien : Monnaie romaine frappée en grande quantité à partir du IIIème siècle.
Artefact : Désigne une erreur accidentelle à la fabrication de la pièce de monnaie.
Assignat : Billets émis lors de la Révolution Française et garantis par la vente des biens de l’Eglise ayant été confisqués.
Atelier monétaire : Il s’agit du lieu où sont fabriquées les monnaies, là où les pièces sont frappées. A noter que pour les monnaies françaises, une trentaine d’ateliers de fabrication ont été recensés aux XIXème et XXème siècles.
Aureus : Monnaie en or de l’époque de l’empire romain.
Avers : (ou « Droit ») Surtout avant les années 80, désigne le côté de la pièce de monnaie sur lequel est représentée l’autorité émettrice garantissant la valeur de la monnaie.
Axe : Sur une pièce de monnaie, désigne l’orientation des coins l’un par rapport à l’autre.
B
Belle épreuve : Désigne une qualité de frappe comportant des reliefs mats sur un fond d’aspect « miroir ». A noter que la tranche des pièces de monnaie en qualité « Belle épreuve » est lisse.
Billetophilie : Désigne l’étude des billets de banque et du papier monnaie en général.
Billon : Mélange de cuivre et d’argent servant à la fabrication de certaines monnaies telles que les antoniniens du temps de l’Empire Romain.
Bimétallique : Monnaie composée de 2 métaux différents non mélangés; sous la forme d’un insert et d’un couronne.
Brillant Universel (BU) : Désigne la qualité de frappe d’une pièce de monnaie équivalente à une pièce de monnaie neuve.
C
Cannelures : Stries situées sur la tranche d’une pièce de monnaie dite pièce à « tranche cannelée ».
Cassure : Concerne le coin avec lequel les monnaies sont frappées. A l’époque (XIXème siècle), les coins étaient très couteux. L’incitation à les utiliser même une fois cassés était donc très forte malgré les effets de « cassure » que cela entrainait sur la pièce de monnaie. A noter que l’effet « cassure » de la pièce est ainsi en relief puisque la rayure est en creux dans le coin.
Champ : Désigne la partie d’une pièce de monnaie laissée plate, sans aucun motif gravé.
Coin : Morceau de métal cylindrique et souvent en acier sur lequel est gravé en creux la monnaie et servant à la fabrication desdites monnaies. Deux coins étaient donc nécessaires à la fabrication d’une pièce de monnaie.
Commémorative (pièce) : Monnaie frappée pour un évènement précis. Il existe deux types de monnaies commémoratives, celles dîtes « circulantes » puisque frappées comme les autres pièces de monnaie et introduite sur le marché et les monnaies dîtes « pour collectionneurs » fabriquées puis commercialisées à des prix supérieurs à leur valeur faciale.
Coups de sac : Définit un type de choc bien particulier puisque causé par le frottement des monnaies entre elles dans les sacs servant à les transporter une fois fabriquées.
Cote : Désigne la valeur de référence à laquelle un particulier peut acheter une monnaie. Ce chiffre est déterminé par la loi de l’offre et de la demande et constitue une valeur de référence. Bien évidemment, certains collectionneurs peuvent acheter une monnaie plus chère que sa cote présentée dans un argus numismatique.
Cours : Valeur d’une monnaie cotée en bourse (en or, argent) à un instant précis. Un cours implique une très grande quantité d’acheteurs et de vendeurs potentiels.
D
Décime : Dixième de franc.
Délivrance : Il s’agit de la mise en circulation d’une quantité définie de monnaie à un même type.
Démonétisation : Marque la fin de la possibilité d’échanger une monnaie précédemment retirée. Une pièce de monnaie démonétisée vaut sa valeur « numismatique » (si tant est qu’elle en ait une) et non plus sa valeur « faciale ».
Denier : Monnaie romaine de 4,51 grammes et utilisée vers 200 avant Jésus-Christ. Le denier sera ensuite utilisé au Moyen-Âge.
Différent : Désigne le symbole personnel que le graveur ou qu’un atelier monétaire dépose sur une monnaie. Une sorte de signature permettant d’indiquer l’origine de la monnaie.
Directeur : Personne responsable des frappes de monnaie pour un atelier monétaire.
Donativum : Don monétaire d’un empereur à ses troupes du temps de l’Empire Romain lors de sa prise de pouvoir.
Double tournoi : Monnaie féodale sous la dynastie Capétienne équivalente à deux deniers et 1/6 de Sol.
E
Ecu : Monnaie d’or royale ou féodale arborant un écu. Le terme s’est ensuite généralisé jusqu’à désigner de grosses monnaies d’argent telles que les pièces de 5 francs du XIXème siècle.
Effigie : Dessin principal (souvent un portrait de souverain ou autre) sur l’avers d’une monnaie.
Electrum : Désigne l’alliage naturel d’argent et d’or pour fabriquer certaines monnaies dans l’antiquité.
Epreuve (frappe d’) : Monnaie frappée à forte puissance afin de faire ressortir ses moindres détails et présenter une pièce de monnaie au relief idéal.
Essai : Désigne une monnaie frappée en très faible quantité afin d’être présentée au public et aux officiels un nouveau type de monnaie après l’adoption de celui-ci. Contrairement à la « pré série », l’essai est frappée une fois la monnaie validée et sur le point d’être mise en circulation.
Etat de conservation : Définit le degré d’usure d’une monnaie. L’état de conservation doit être connu afin de pouvoir déterminer la valeur d’une pièce de monnaie. Six états sont répertoriés à ce jour : Bon (B), Très Bon (TB), Très Très Bon (TTB), Superbe (SUP), Splendide (SPL), Fleur De Coin (FDC). Plus de précisions sur cette page.
Exergue : Désigne la partie supérieure de la monnaie souvent délimitée par un trait appelé « trait d’exergue » et située sous le type principal.
F
Fantôme : Désigne l’apparition en léger relief du revers de la monnaie sur l’avers ou de l’avers sur le revers. Se produit souvent sur les pièces fines avec un relief important sur l’une des deux faces.
Fausse pièce : Pièce de monnaie non authentique.
Fleur De Coin (FDC) : Désigne la qualité d’une monnaie (son état de conservation). Une pièce FDC est neuve, sans aucun défaut ni rayure.
Fleuron : Désigne l’ornement présent sur les monnaies françaises royales et représentant une fleur avec quatre, cinq ou six pétales.
Flanc : Morceau de métal destiné à devenir une pièce de monnaie une fois frappé par les coins.
Flan Bruni : Désigne une pièce de monnaie dont les flancs ont été polis avant d’être frappés. La monnaie ainsi frappée a un aspect « miroir ». Destinées aux officiels au XIXème siècle puis aux collectionneurs au XXème, les monnaies en flans brunis sont particulièrement prisées aujourd’hui.
Flan mat : Se dit d’une monnaie à l’aspect satiné puisque fabriquée à l’aide de coins sablés.
Fourrée : Flan de bronze ou de métal recouvert d’une fine pellicule d’or ou d’argent et utilisé par les faussaires pour fabriquer une fausse monnaie.
Frai : Désigne la perte de poids d’une monnaie liée à sa circulation. Par exemple, le frai moyen d’un Napoléon or de 20 franc est de 0,25% ; ce qui signifie que l’équivalent d’un Napoléon 20 francs or est perdu toutes les 400 pièces.
Frappe : Action de frapper un flan entre deux coins afin d’obtenir une pièce de monnaie.
G
Graduer (une monnaie) : désigne le fait d’attribuer un état de conservation à une pièce de monnaie.
Graveur général : Désigne l’auteur responsable de la gravure d’un type monétaire.
Graveur : Auteur d’une œuvre permettant de réaliser le poinçon original qui permettra au graveur général de frapper les futures monnaies.
Grènetis : Se dit des points représentant le cercle extérieur d’une pièce de monnaie (exemple : comme sur la pièce de 1 centime de l’an 6).
H
Histamenon : Nom donné au Xème siècle au Solidus Byzantin après une réforme monétaire.
Hors cote : désigne le type ou l’état de conservation pour lequel une pièce de monnaie ne peut raisonnablement pas être estimée du fait de sa rareté. Sur les argus numismatiques, les valeurs hors cote sont souvent représentées par un petit trait horizontal. La valeur éventuelle de la monnaie est alors déterminée par le prix accepté par le vendeur et que l’acheteur serait prêt à mettre pour en faire l’acquisition.
Hybride : Se dit d’une pièce de monnaie associant un avers et un revers appartenant à deux pièces de monnaie différentes ou un avers et un revers parfaitement identiques.
I
Incuse : Désigne une monnaie avec des motifs en creux dus à une erreur de frappe.
Insculper : Désigne le fait de marquer en creux à l’aide d’un poinçon.
J
Jeton : Nom donné à une pièce sans aucun pouvoir libératoire. Un jeton sert à marquer ou à compter mais jamais à payer.
L
LEF : Acronyme de Liberté Egalité Fraternité quelquefois utilisé dans certains livres spécialisés pour désigner les inscriptions sur une tranche.
Légende : Désigne le texte entourant l’effigie d’une pièce de monnaie.
Liard : Monnaie royale équivalente à trois deniers.
Listel : Bordure en relief particulièrement imposante destinée à ralentir l’usure d’une pièce de monnaie.
M
Maillechort : alliage blanc de cuivre (67%) de zinc (18%) et de nickel (15%) inventé en 1820 et servant à la fabrication de certaines pièces de monnaie.
Matrice : Désigne l’original en relief d’une pièce de monnaie réalisé par l’artiste ou le graveur et qui servira à fabriquer les coins en creux.
Millésime : Année de mise sur le marché d’une monnaie.
Modernes : Pièces de monnaie ayant eu cours après la Révolution Française.
Module : Diamètre, poids et titre d’une pièce de monnaie.
Monnaie antique : Monnaie antérieure à la chute de l’empire romain.
Monnaie primitive : Objets servant de monnaie d’échange (coquillages, etc…) avant l’apparition de la monnaie métallique.
N
Numismètre Etalon : Instrument utilisé au XIXème et XXème et servant à déterminer l’authenticité d’une pièce de monnaie en la pesant.
O
Obole médiévale : Monnaie équivalente à la moitié d’un denier.
Obsidionale : Monnaie de nécessité émise dans certaines villes lors d’un siège ou d’une période économique trouble.
P
Patine : Désigne la réaction ou le phénomène d’oxydation légère d’une monnaie due à son exposition à l’oxygène et aux particules chimiques présentes dans l’air. L’argent jaunit, l’aluminium se ternit par exemple. Les numismates avertis savent qu’il ne faut jamais s’attaquer à la patine d’une pièce quand on souhaite la nettoyer. Il est d’ailleurs conseillé de nettoyer les pièces de monnaie au savon de marseille (neutre) et à la brosse à dent afin de préserver la patine de la pièce.
Piéfort : Monnaie beaucoup plus large que la pièce en circulation et servant de modèle pour les différents ateliers de fabrication.
Poids : Poids théorique de la monnaie. En pratique, les monnaies fabriquées ont quelquefois un poids légèrement différent de leur poids théorique.
Poids de fin : Désigne le poids de métal précieux contenu dans une pièce de monnaie.
Poids théorique : Se dit du poids « officiel » d’une pièce de monnaie défini par un texte législatif. Une petite tolérance existe par rapport à de légères différences entre poids et poids théorique d’une pièce de monnaie à sa fabrication.
Poinçon : Instrument servant à graver en relief un motif dans un coin.
Potin : Mélange de matériaux vils à base de plomb, d’étain et quelquefois d’argent souvent utilisé pour les monnaies Gauloises.
Pouvoir libératoire : Désigne la somme maximale qu’une personne a le droit de payer avec une même monnaie.
Pré-série : Etape finale de la mise au point d’une pièce de monnaie frappée en petite quantité afin d’être présentée aux décisionnaires chargés de valider (ou non) sa fabrication.
R
Refrappage : Désigne le fait de refrapper un nouveau type sur une pièce de monnaie déjà existante. La monnaie contient alors très souvent des restes de gravure de l’ancien millésime sur lequel elle a été refrappée.
Revers : Désigne le côté de la monnaie ne portant pas le nom de la puissance émettrice et sur lequel est gravée la valeur faciale de la pièce.
Retrait : Action de retirer de la circulation une pièce de monnaie. La pièce perd ainsi son cours légal mais peut encore être échangée contre des espèces auprès des établissements bancaires aptes à le faire.
Rognage : Désigne la pratique illégale consistant à récupérer en limant une partie du métal précieux à partir duquel est fabriquée la pièce de monnaie.
Royale : Monnaie fabriquée et utilisée au temps de la monarchie.
S
Solidus : Monnaie romaine en or.
Spintria : Jeton utilisé dans la Rome antique comme droit d’entrée dans les maisons closes romaines appelée « Lupanars »
Stries d’ajustage : Après sa fabrication, action de strier une monnaie trop lourde avec une lime afin de réduire son poids trop élevé. A noter que ce procéder a eu tendance à énormément se raréfier après Charles X.
T
Tirage : Quantité totale de production d’une pièce de monnaie.
Titre : (ou aloi) Désigne la teneur de métal fin d’une pièce de monnaie. Celle-ci est exprimée en millièmes. Par exemple, une monnaie à 900%0 d’or contient 900 millièmes d’or et 100 millièmes d’un autre métal de moindre valeur.
Tranches : Désigne le pourtour de la monnaie. La tranche peut être lisse, cannelée, striée, en creux, en relief, etc…
Tranches A : Le haut des lettres de texte de la tranche doit être dirigé vers l’avers.
Tranches B : Le haut des lettres de texte de la tranche doit être dirigé vers le revers.
V
Valeur faciale : Désigne la valeur indiquée sur le revers de la pièce et pour laquelle la monnaie a été frappée.
Velours de frappe : Conséquence de l’usure des coins sur une monnaie au moment de sa fabrication. Un coin commençant à être usé laisse de petites ondulations sur une pièce de monnaie venant d’être frappée. Le velours de frappe est la conséquence de cette usure.